NOS DUCASSES D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

Document proposé par Jean-Luc Vanpeperstraete

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UN PEU D'HISTOIRE
La ducasse est une fête traditionnelle de village surtout connue dans notre région du Nord et en Belgique. Elle trouve son origine dans les dédicaces que les croyants organisaient pour honorer leurs saints patrons. Dès 1931 le mot "Ducasse" est une forme de l'ancien français dicaze du XIIème siècle, et emprunté au latin dedicatio qui signifie: consécration d'un temple, d'un théâtre ou d'une église.
Le mot dédicace désigne donc la consécration d'un lieu de culte, d'un oratoire, et par suite la fête annuelle en mémoire de cet acte.
Kermesse apparaît à la même époque(1397). Le mot est emprunté au flamand kerkmissse (messe d’église), et il désigne une fête patronale flamande, fête de village.
La dédicace est commémorée annuellement par une fête dont la procession en est le centre. Il s’agit de faire le grand tour du village au départ de l’église, en y revenant accompagné des reliques du saint patron qui visite et protège ses terres.
Les dévotions étant réalisées, il est temps d’aller manger avec ses invités. Puis c’est l’heure des jeux et réjouissances populaires : attractions foraines, concerts, jeux divers…, le tout clôturé par un grand bal où on chante, danse et boit. Par extension, les ducasses peuvent être une fête publique ou de quartier.
 
1920-1940
Alfred Quenton se souvient des ducasses des années 1920-1940. Il y avait le manège des chevaux de bois de la famille « MEKERQUE » de Volckerinkhove. Le matériel arrivait au village tiré par un cheval. Le manège était actionné par le cheval que l’on pouvait parfois apercevoir au centre de celui-ci. On pouvait payer une somme suffisamment conséquente à Mekerque pour que l’enfant puisse faire à volonté des tours durant toute la ducasse. Tous les ans, il y avait également un stand de tir à la carabine, alors que les balançoires étaient quant à elles épisodiques. En règle général, le tir à la carabine quittait le village le mercredi, alors que la famille « Mekerque » restait jusqu’au jeudi. Toujours avant guerre, on vit apparaître les premiers autodromes dont les voitures tournaient toutes dans le même sens suivant un circuit rectangulaire. Plus tard, ce fut la famille GESLER de Rosendael puis MEURICE qui étaient les propriétaires des autos-tamponantes. Le soir du dimanche, un grand bal se déroulait chez Raoul CLOET. A l’entrée, le garde champêtre HUYSSEN vendait les tickets. Le côté musical était assuré par un orgue ambulant appartenant et loué à Monsieur AMMELOOT d’Herzeele. Son fonctionnement était assuré par les tours de manivelle. Les villageois se retrouvaient également chez CLOET les lundis et mardis, midis et soirs.
En 1939 les manèges et autos arrivèrent comme d’habitude, mais rien ne fut monté. La ducasse fut annulée suite aux évènements ayant précédé la déclaration de guerre le lundi 4 septembre.

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L’APRES GUERRE
Cet après-guerre vit un élan de grand rassemblement et de joie populaire lors des fêtes de nos villages dans notre France en reconstruction. C’est ainsi qu’en plus des manèges le village s’animait le dimanche après-midi de ducasse d’un cortège de chars confectionnés par les groupes et associations de la commune et la paroisse. Chacun et chacune participait à la réussite du cortège.

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Raymond DELABAERE nommé garde champêtre en 1952 confirme les souvenirs évoqués par Alfred Quenton. Il nous évoque la fidélité de la population du village à la fête patronale. La ducasse était une période de  trois jours où tout le monde rural s’arrêtait pour prendre le temps de participer aux réjouissances. Cela débutait par la messe du dimanche matin suivie de l’apéritif pris dans les nombreux cafés (Chez Monique, Cloet, Vandendriessche, Walspeck, Truant, Schodet, entre autres….). C’était également le moment de la mise en route des manèges. Après cette échappée où chacun avait eu le temps d’échanger et de se mettre au courant des dernières nouvelles du village, des résultats des récoltes en grande partie terminées, il était temps de rejoindre la maison où la famille se regroupait pour le repas de ducasse. On y invitait frères, sœurs et amis pour un festin somptueux qui durait une grande partie de l’après-midi, avant de faire un tour sur la place du village pour que les enfants puissent aller sur les manèges. Enfin, après le retour, on se remettait à table pour terminer cette journée riche d’échanges et de convivialité.
Le lundi était jour de repos. Le bal du midi et du soir regroupait encore les plus jeunes.
Le mardi était lui réservé à la messe demandée par la municipalité et était suivie par l’ensemble du village. Après le bal apéritif le midi et les tours de manèges, on se retrouvait encore en famille et entre voisins pour le dessert. Enfin le bal du mardi soir clôturait ces trois jours de fête bien mérités dans cette vie de labeur.
1970-1990
Cette période vit une forte évolution de nos ducasses. De plus en plus, suivant l’exemple des inter-villes et inter-villages, la population avait loisir de soutenir l’une ou l’autre équipe qui s’affrontaient dans les joutes burlesques souvent assorties de beaucoup d’éclats de rire. Puis, petit à petit, les moyens de locomotion de plus en plus développés éloigna les gens du village vers d’autres fêtes et réjouissances.
Beaucoup de villageois avaient pris la direction de l’usine ou de la ville pour leur travail ce qui petit à petit vit les lundis et mardis de ducasse se perdre.

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LA DUCASSE DU « FORT », ET LE RACCROC RUE D’YPRES
Chaque année, vers la fin juin se déroulait la première fête du village : la ducasse du Fort. Pour les non-initiés elle s’effectuait  route de Bollezeele aux environs du Manoir d’Orval. Dans un premier temps cette fête était organisée par les commerçants et cafetiers du secteur (Vandendriessche, Cloet, Léa Deschodt, Abel Dupas, Caigniez puis Coget). On y installait une tente dans la pâture Vanhaecke, ou à l’emplacement du bâtiment de Marcel Depriester. Un bal était animé par l’orgue Ameloot. De nombreux jeux tels que fléchettes, boules,… étaient organisés dans les cafés. Certaines années, un manège fut installé. Puis ce fut ensuite les défilés de chars et autres divertissements tels que défilés d’harmonie.

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A l’époque il y avait aussi le raccroc de la ducasse qui se tenait rue d’Ypres, le deuxième dimanche de septembre. La rue accueillait des nombreux promeneurs qui pouvaient se retrouver et se rafraîchir dans les trois cafés qui existaient encore : chez Paul Huyghe, chez Léon Rubrecht ou chez Gérard Lootvoet.
Diverses activités étaient proposées et les courses de poneys très appréciées par les parieurs.

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1990 A NOS JOURS
Puis comme évoqué ci-dessus petit à petit les gens se sont désintéressés de ces fêtes de village. Il a fallu donc innover. C’est ainsi, que l’on vit apparaître, à l’initiative de la commission des fêtes, sous l’impulsion de personnes telles que Jean-Pierre Berteloot, Jacques Treutenaere et d’autres… la fête de la bière animée par des orchestres « bavarois », puis des repas spectacles en continuité encore de nos jours. Enfin, en dehors de ces périodes de ducasse, la brocante du mois de juin met de l’animation dans le village, et grâce à Franck Spicht nous sommes reconnus comme village du haricot avec la fête du même nom qu’il a eu l’audace de mettre sur pied.
Je tiens à remercier de l’accueil et de l'aide que j’ai reçus chez M et Mme Delabaere R., Degrand R.,Labaye M. ; Treutenaere J., et M Quenton A et N. pour les souvenirs qu’ ils m’ont évoqués et les photos et articles de presse qu’ils m’ont aimablement prêtés.

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Menu cantine (8 janvier au 23 février )

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